Cet article constitue une synthèse de l’introduction au guide méthodologique « Accompagner les synergies entre acteurs économiques de l’alimentation sur les territoires : éléments de méthode ».
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Changer le prisme
Les exemples de coopération entre agriculteurs et autres acteurs économiques de l’alimentation – artisans et commerçants – font émerger des dynamiques intéressantes sur les plans environnementaux, économiques et sociaux. En mettant en place un accompagnement adapté, il est possible de construire des pratiques de coopération et de dépasser les freins (opérationnels, culturels, relationnels) souvent sont mis en avant.
Spécificités de la coopération entre acteurs économiques autour de l’alimentation locale
Les acteurs du projet Interval ont mis en évidence cinq conditions nécessaires à la coopération entre acteurs économiques :
- une absence de lien de subordination : pas de relation employeur / employé entre les différentes parties
- une volonté d’adhésion et un partage d’objectifs communs : les acteurs participent parce qu’ils se retrouvent autour d’intérêts partagés // Exemples : la découpe Briantaise, Co’pains paysans
- une confiance dans les échanges entre parties prenantes : notamment en matière de prix, de qualité, de clauses // Exemple : Crêperie « La violette »
- une interdépendance des structures économiques : la réussite du projet commun a un impact sur les projets entrepris par chacun des acteurs // Exemple : Clic des champs
- une temporalité longue : la confiance ne peut s’instaurer que dans la durée // Exemple : Dynamiser le marché d’une cité balnéaire à travers la promotion des produits locaux : récit d’un échec d’accompagnement
Distinguer plusieurs étapes
Nous avons pu repérer trois phases au cours desquelles il est nécessaire d’apporter une attention particulière :
- une phase préalable d’émergence de la dynamique multi-acteurs,
- une phase de construction du dispositif de travail,
- la phase d’animation des rencontres à proprement parler.
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L’émergence de la dynamique multi-acteurs