Cette initiative se situe à deux niveaux. D’une part le niveau local, avec un groupe de producteurs ayant mis en place une filière chanvre locale à destination de l’éco-construction.
Et d’autre part une dimension nationale, avec l’association Chanvriers en circuits courts (C3) qui regroupe une quinzaine de groupes ayant des pratiques similaires, afin de favoriser l’échange d’expérience et le portage national de problématiques communes.
L’idée germe de mettre en place une filière maitrisée de A à Z au niveau de la production, de la transformation et de la commercialisation. Cette initiative est conduite par les producteurs en association avec un artisan qui a lancé l’idée. Au lancement de la démarche, l’artisan a été un appui très important puisqu’il a réalisé des petites formations à destination des producteurs afin de leur apprendre comment ce matériau chanvre s’utilisait dans la construction, les caractéristiques de ce matériau, sa mise en place, etc. Ils ont également eu une présence commune sur des salons, des expositions ce qui était très intéressant d’un point de vue commercial puisque les personnes qui venaient sur les stands posaient des questions en terme d’installation du produit, liées aux compétences de l’artisan, ce qui assurait une bonne complémentarité et plus-value puisque l’artisan pouvait apporter directement les réponses adaptées.
La limite aujourd’hui au développement de cette production est qu’il s’agit d’un produit qui n’est pas normé, il est donc difficilement comparable à d’autres matériaux, ce qui rend difficile la diffusion de son utilisation. Il est donc nécessaire aujourd’hui d’avancer sur cette « normalisation » (démarche en cours au niveau de l’association nationale C3 et au niveau local dans le groupe). Le groupe local a embauché un chargé de mission pour travailler sur cette caractérisation et celui-ci voudrait continuer à travailler avec le groupe, en entrant dans le collectif formel.
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